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mardi 11 septembre 2018

Solutions de la chasse "Le mystère de la Victoria"


SVJ vous invite à une chasse au trésor

Le mystère :

Cette chasse au trésor est ouverte à tous les lecteurs âgés de moins de 17 ans au 01 -07-2000.
Pour trouver la solution aux énigmes (ciselées par Max Valentin, l'auteur de l'inégalable «Chouette d'or»), tous les moyens sont bons, même un petit coup de fil à la bonne source d'information. Bien sûr vous pouvez aussi jouer en groupe.
La mise en commun de neurones est souvent payante : rameutez donc vos cousins, des copains, les élèves de votre classe B comme la prime est aux plus malins, il n'est pas idiot— ni interdit — de se faire aider par ses paronts ou par ses profs. Mais attention : un seul représentant de l'équipe ira. en cas de victoire, sur le terrain (mettez-vous d'accord d"entrée de jeu) sur l'heureux élu).
En tout, quinze finalistes seront invités à s'affronter sur le terrain (Où? C'est justement toute la question). Cette ultime épreuve vous prendra bien tout un week-end mais SVJ prend en charge voyage, hébergement et casse-croûte. Surtout n'envoyez pas maintenant le fruit de vos réflexions. Pour trouver la région où est enterrée la Victoria, il vous faut avoir en main toutes les énigmes. Et les indices. Dans le numéro d'avril seront d'ailleurs précisées les modalités de réponse. Que cela ne vous empêche pas de plancher dès maintenant : promis, juré, craché... il vous faudra des heures de triturage de méninges pour avoir une chance de déterrer, à la pelle, la mystérieuse Victoria.




Résumé de l’histoire...

    En vacances à Sers, dans la vieille maison qui avait appartenue à leurs grands-parents, Caroline Catelain et son frère Thomas y découvrent une mystérieuse enveloppe. Cette enveloppe contient d’obsédantes énigmes qui permettent de retrouver la précieuse météorite Victoria de Campo del Cielo, disparue depuis 1914.

    Signalée dès 1576 en Argentine, la Victoria fut longtemps une pierre sacrée pour les Indiens du Gran Chaco, qui lui attribuaient des pouvoirs magiques. À partir de 1812. la Victoria aurait été en possession du général José de San Martin. Sur la fin de sa vie, le général, retiré à Boulogne-sur-Mer, offrit la pierre sacrée à rarrière-arrière-arrière-arrière-grand-père des deux adolescents.

La Victoria fut ainsi transmise de génération en génération jusqu'à leur arrière-grand- père Mathieu. Ce dernier par prudence, cacha la pierre quelque part en France, au début de la Première Guerre mondiale. Puis il rédigea les énigmes qui permettraient à son propre fils, Denis, de récupérer la
précieuse Victoria s’il lui arrivait malheur, et cacha ces énigmes dans trois endroits différents de la propriété. À la mort de Mathieu, en janvier 1916, Denis ne retrouva que la première des trois enveloppes, puis, lassé, abandonna...

Les recherches.

En lisant les papiers laissés par leur ancêtre, Thomas et Caroline comprennent qu’ils ne parviendront pas à décrypter les énigmes sans aide. Ils les soumettent donc à la sagacité des lecteurs de Science & Vie Junior, et promettent, s’ils retrou- vaie U les deux autres enveloppes, de les communiquer également au magazine. Or, il y a quelques jours, Thomas et Caroline ont découvert l'enveloppe n° 2 dans la margelle du puits ! Voici ce qu'elle contenait... Max Valentin


Rappel des règles du jeu :

Cette chasse au trésor est ouverte à tous les lecteurs âgés de moins de 17 ans au 01-07-2000.
Pour trouver la solution aux énigmes (ciselées par Max Valentin, l'auteur de l'inégalable « Chouette d'or »). tous les moyens sont bons, même un petit coup de fil à la bonne source d’information. Bien sur, vous pouvez aussi jouer en groupe. La mise en commun de neurones est souvent payante : rameutez donc vos cousins, des copains, les élèves de votre classe. Et comme la prime est aux plus malins, il n’est pas idiot - ni interdit - de se faire aider par ses parents ou par ses profs. Mais attention : un seul représentant de l’équipe ira, en cas de victoire, sur le terrain <mettez-vous d’accord d’entrée de jeu sur l'heureux élu). En tout, quinze finalistes seront invités à s'affronter sur le terrain (où ? C’est justement la question). Cette ultime épreuve vous prendra bien tout un week-end mais SVJ prend en charge voyage, hébergement et casse-croûte.
Surtout n’envoyez pas maintenant le fruit de vos réflexions. Pour trouver où est enterrée la Victoria, il vous faut avoir en main toutes les énigmes. Et les indices. Dans le numéro d’avril seront d'ailleurs précisées les modalités de réponse. Que cela ne vous empêche pas de plancher dès maintenant : promis, juré, craché... il vous faudra des heures de trituraqe de méninges pour avoir une chance de déterrer, à la pelle, la mystérieuse Victoria !
N.B. : aucun indice ne figure dans les illustrations d’ambiance. Seules les éniqmes en contiennent.
Le règlement original complet est déposé chez maître AMRAM, huissier de justice. 26, boulevard de Strasbourg, 75010 Pans- Une copie est également disponible sur le site Internet.



Les Solutions détaillées :

Enigme 1

Ce cryptogramme se décodait en remplaçant les chiffres par les lettres correspondantes dans l'alphabet. La permutation donnait: « Rendez vous dans l'île de la Cité ». C'était donc à Paris,
dans l’île de la Cité, que commençait la Quête de la Victoria.

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Enigme 2

La règle et le point d'interrogation incitaient à effectuer une mesure de distance. La cloche évoquait bien sûr Notre Dame de Paris, sur l'île de la Cité. Le signe «0» était le kilomètre 0 des routes françaises, situé en 1914 à 30 m de la cathédrale, sur la place du parvis. (En 1923, le plot en bronze qui marque ce kilomètre 0 fut repositionné à mi-chemin entre l'emplacement occupé en 1769 et celui occupé en 1848. Toutefois, la distance entre son emplacement actuel et celui de 1914 n'avait aucune importance dans le cadre de cette énigme).
La couronne aud essus du soleil évoquait Louis XIV, le Roi Soleil.
Le symbole de l’infini, placé en dessous, représentait l'Observatoire de Paris, fondé sous Louis XIV. La distance entre le kilomètre 0 et l'entrée de l'Observatoire est de 2061 m.
«Balaie les poussières » incitait le lecteur à arrondir à 2 km pour obtenir la valeur du « gloupiot », unité de mesure qui servait d'étalon dans certaines des énigmes suivantes.

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Enigme 3

Il fallait recopier ces signes Morse de droite à gauche, comme s'ils étaient « réfléchis » dans un miroir. On obtenait ainsi la phrase « Né à Céton». C'était une fausse piste, car à ce stade le décryptage n'était pas terminé. En effet, le chercheur devait également lire cette phrase là de droite à gauche, pour obtenir « Note Caen » (la précision «note ce qu'il faut », dans ce sens, était un indice). « De quelque côté que tu te places, il y est né » : en plaçant les mots " NE A " devant « CAEN ", la phrase
obtenue formait un palindrome. Là aussi, c'était une confirmation que Caen était la ville à  trouver, et non Céton. Le lecteur savait donc qu'il lui faudrait trouver un personnage natif de Caen.

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Enigme 4

Cette énigme n'exigeait pas de décryptage. C'était une énigme de transition qui fournissait un indice permettant d'éviter un piège dans l'énigme 5. En effet, après avoir décrypté l'énigme 5, le lecteur pouvait vérifier, grâce à cette énigme 4, que son personnage était le bon, puisque ce dernier partageait avec le personnage né à Caen «un intérêt pour la même discipline scientifique» (les mathématiques). Le personnage né à Caen était le mathématicien Pierre Varignon (16541722).
Le personnage de l'énigme 5 devait être «obsédé par les cieux», c'estàdire par les choses de la religion et par les croyances
(«cieux» ayant une acception spirituelle), et non par le « ciel» (pluriel : «ciels»), c'est à dire par l'astronomie (voir. ci-après).

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Enigme 5

Ce mot était daté du 30 juillet 1914. En décomptant 5323 jours, le lecteur trouvait le lundi 1er janvier 1900. «Cherche toutes les journées présentant les mêmes caractéristiques dans le siècle présent et note les années correspondantes» : les seules années du XX° s. commençant par un lundi étaient 1906, 1912, 1917, 1923, 1934, 1940, 1945, 1951, 1962, 1968, 1973, 1979, 1990, 1996. En attribuant un numéro à chaque chiffre composant ces dates (soit, pour 1906 : 1 = 1, 9 = 2, 0 = 3, 6 = 4; puis
pour 1912 : 1 = 5, 9 = 6, 1 = 7, 2 = 8, etc.), il suffisait d'additionner les valeurs telles qu'elles étaient fournies par l'énigme : « 10
+ 12 » = 10° chiffre des dates (soit le chiffre 9 dans «1917») + 12° chiffre des dates (soit le chiffre 7 dans« 1917»); 9 + 7 = 16.
La 16° lettre de l'alphabet est le « P » : le «P» était donc la première lettre du mot à trouver. En procédant ainsi jusqu'à épuisement de tous les chiffres, on obtenait « PASCAL ». La ville natale de Pascal était Clermont (aujourd’hui, ClermontFerrand).
Note: cette énigme contenait un petit piège. En effet, bien qu'il fût dit dans l'énigme de décompter 5323 jours pour trouver le lundi 1er janvier 1900, Mathieu avait écrit ce mot en 1914 donc
au XX° s. («dans le siècle présent») , ce qui excluait ipso facto l'année 1900 elle même,
dernière année du XIX°s. Si le chercheur ignorait ce fait et intégrait 1900 dans sa liste des
années du XX° s. commençant par un lundi, il trouvait KEPLER, l'astronome allemand (ville natale : WeilderStadt).
C'était évidemment la fausse piste dont parlait l'énigme 4.
«Révéla, au travers d'une petite lentille de verre un nouvel univers » : il s'agissait de la première représentation cinématographique publique et payante (et non pas une autre allusion à Kepler). Cette représentation fut organisée au Grand Café, boulevard des Capucines à Paris, le 28 décembre 1895, par Antoine Lumière et ses fils Louis et Auguste, natifs de Besançon. Pendant cette séance fut projeté La Sortie des usines Lumière. Ces usines se trouvant à Lyon, cette ville était donc l'étape suivante du jeu.
Cet événement se trouvait confirmé grâce à la date du 28 décembre 1895 : ce jourlà, en effet, Wilhelm Conrad Röntgen présentait, en Allemagne, la première radiographie (d'une pièce de métal).
« Découverte inattendue» : Röntgen avait découvert les rayons X par hasard et ignorait qu'ils faisaient partie du spectre électromagnétique, comme la lumière visible (le «même domaine»).
« Portée très réduite » : les rayons X ont des longueurs d'onde très courtes (de 0,005 mn à 0,5 nm).

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Enigme 6

« De la commune de Dettonville», il ne s'agissait pas du nom d'une ville, mais signifiait « la ville natale du sieur Dettonville»,
Dettonville étant le pseudonyme qu'utilisait Blaise Pascal dans ses fameuses Lettres d'Amos Dettonville. Sur la carte, le lecteur devait compter 9 gloupiots (soit 18 km) depuis ClermontFerrand
«en direction de la ville trouvée dans l'énigme 3» (soit Caen).
De ce point, il lui fallait ensuite lever une perpendiculaire dont il calculait la longueur en prenant en compte la droite Caen «B» dont il connaissait la longueur : 258,285 gloupiots (516,57 km). Cette droite formait l'hypoténuse du triangle. La perpendiculaire mesurait donc 137,35 gloupiots (274,7 km) et aboutissait au point« B», soit Besançon (distances moyennes d'après cinq cartes
géographiques sur papier et 3 cartes informatiques). « De même nationalité que le personnage de l'énigme 4»" : Pascal étant français, ce nouveau personnage l'était donc également. (Les chercheurs qui, à ce stade, avaient choisi l'option « Kepler» s'enfonçaient dans une irrémédiable fausse piste !)

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Enigme 7

Le «milieu» que tu viens de trouver était Lyon. Reproduire un « segment de droite un nombre infini de fois à condition de ne pas s'écarter de son milieu» consiste à faire passer tous ces segments par le milieu de chacun d'eux ce qui équivaut à construire un cercle à l'aide d'un nombre infini de diamètres de centre 0 (soit Lyon). Réunir « entre eux, de proche en proche, l’infinité des points les plus éloignés de ce milieu» revient à réunir tous les points cocycliques par des arcs composant la circonférence du
cercle. La méthode pour calculer la circonférence du cercle est (d × pi).
Pour connaître le diamètre de ce cercle, il fallait décoder le cryptogramme. La clé de décryptage était la fameuse phrase mnémotechnique permettant de se souvenir de la valeur des 31 premiers chiffres de Pi (3,141592653589793238462643383279), soit: «Que j'aime à faire apprendre un nombre utile aux sages ! Immortel Archimède, artiste ingénieux qui, de ton jugement, peut priser la valeur ? Pour moi ton problème eut de pareils avantages.» Il fallait considérer chaque mot de cette phrase comme un bloc et numéroter ensuite les lettres de chaque mot. Les deux premiers chiffres de chaque nombre donné dans l'énigme (ou le premier chiffre quand le nombre n'en contenait que deux)
correspondaient à la place du mot et le dernier à la place de la lettre dans ce mot.
Exemple : 233. Le 23° mot de la clé était le mot « valeur », sa 3° lettre était « L». « L » était donc la première lettre de la phrase à trouver. Entièrement décodé, le cryptogramme donnait: «Le segment vaut cent dix-sept virgule cinq gloupiots. Il te révélera la ville natale d'un personnage qui a fixé la clarté du soleil. Dans l'énigme huit, « N» vaut vingt-cinq virgule six gloupiots.»

117,5 gloupiots = 235 km, soit la longueur du diamètre d'un cercle ayant Lyon pour centre. Le rayon = 58,75 glouplots, soit 117,5 km. La circonférence du cercle = 369,136 gloupiots, soit 738,27 km, valeur utile pour l’énigme 8. Le personnage était Nicéphore Niepce, inventeur de la photographie, né à ChalonsurSaône.
Outre les mots « clarté du soleil» (les premières photos de Niepce étaient le résultat d'une violente exposition du sujet à la lumière solaire), la phrase contenait deux autres indices, « révélé » et «fixé », qui sont les opérations fondamentales du développement photographique. « Dans l'énigme 8, «N» vaut 25,6 gloupiots » : cette indication permettait de résoudre l'énigme suivante.
Note. Le chercheur qui additionnait les chiffres (exemple : 2 + 3 + 3 = 8) et cherchait à quelle lettre, dans le code, correspondait ce nombre, trouvait une phrase absurde commençant par «Errare », ce qui indiquait qu'il s'agissait d'une fausse piste et qu'il était inutile de poursuivre.

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Enigme 8

Un point P, disposé sur la circonférence du cercle (trouvé dans l'énigme 7) de manière à être en contact avec A, trace une cycloïde lorsque ce cercle roule de A à B sur la droite (XY). La valeur de N ayant été définie dans l'énigme 7 comme étant égale à 25,6 gloupiots, la longueur de l'arc AP était donc de 25,6 × 8,218 soit 210,3808 gIoupiots ou 420,7616 km. Le rayon le ce cercle, lui aussi défini dans l'énigme 7, mesurait 117,51 km. Or, on sait que la longueur le l'arc de cycloïde = 4R (1 cos
?/2), où O est le centre du cercle, R est le rayon du cercle, et l'angle ?, O' étant le projeté orthogonal de O sur la droite XY).
En remplaçant les valeurs de AP et de R dans cette formule, on en déduisait la valeur de l'angle ??: 167,973°. Enfin, il fallait utiliser cet angle dans la formule de l'équation paramétrique d'une cycloïde, ce qui donnait AB = R (? sin ?) = 319,9889525,
soit 320 km. La ville B était donc à 320 km de ChalonsurSaône.
« Celui qui y est né t'inspirera pour la suite» : beaucoup de mathématiciens se sont intéressés à la cycloïde, parmi lesquels Roberval, l'inventeur de la balance qui porte son nom. De son vrai nom Gilles Personne, il prit le nom de son village, Roberval, dans l'Oise, qui se trouve à 120 km de Chalon. Par association d'idées («t’inspirera pour la suite»), le chercheur devait penser ensuite à la constellation de la Balance (voir énigme 9).

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Énigme 9
« Il faudrait être fou pour lutter contre elles» : allusion à la phrase de Charles Perrault, «Est fou qui veut lutter contre les étoiles». Il s'agissait d'apporter une confirmation aux chercheurs qui avaient correctement extrapolé « Robervale» à «balance», et «balance» à «la constellation de la Balance». Cette constellation est habituellement symbolisée par quatre étoiles : Zuben
ElschernaIi, Zuben Elgenubi, Brachium et Zuben Elakrab.
Leur position respective, l'une par rapport à l'autre, était donnée dans le visuel par les flèches disposées autour du premier cercle de chaque rangée, dans le sens des aiguilles d'une montre : si Zuben Elschernali est approximativement à 11 h, Zuben EIgenubi se trouve approximativement à 3 h. Brachium approximativement à 5 h, et Zuben Elakrab approximativement à 10 h.
Une fois que le chercheur avait trouvé le nom de ces quatre astres, il lui suffisait de repérer les lettres se trouvant à la place des étoiles sur le visuel, dans l'ordre indiqué par le trait qui les reliait. En commençant par la 4° ligne et en finissant par la première, on trouvait : B, A, B, I, N, S, K, I, soit le nom de: Joseph Babinski, découvreur de multiples éléments aidant au diagnostic de
maladies neurologiques (parmi lesquels le célèbre «signe de Babinski»).

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Énigme 10

Joseph Babinski était chef de clinique dans le service de Jean Martin Charcot, à la Salpêtrière. Le fils de Jean Martin Charcot fut l'explorateur Jean (Baptiste) Charcot. L'énigme parlait de « naufrage ». Il s'agissait d'un piège: en effet il ne pouvait s'agir du naufrage du PourquoiPas ? , qui coûta la vie à Charcot en 1936, puisque les énigmes étaient supposées avoir été écrites en 1914. Ce naufrage était donc antérieur. La première fois que Jean Charcot fit naufrage, c'était en 1872, à l'âge de quatre ans et demi, à bord d'une caisse à savon équipée d'une voile, déjà baptisée le «PourquoiPa» (sans «s»), dans le bassin de la propriété de ses grands parents, avenue de Madrid à NeuillysurSeine (source : copie d'un extrait du journal de madame AllartCharcot, collection Max Valentin). La réponse pouvait être obtenue au musée JeanCharcot, 29, rue StJames, à NeuillysurSeine, et figure dans des articles consacrés aux voyages de Jean Charcot ainsi que dans la préface des rééditions de son ouvrage Le PourquoiPas dans l'Antarctique, éditions Arthaud (mais avec une faute dans le nom «PourquoiPa», écrit en l'occurrence avec un «s». Cette anecdote était la seule, dans cette chasse au trésor, qui exigeait une véritable recherche documentaire.

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Enigme 11

Il était dit d'inscrire «Scinder et garder dix lettres» dans la grille. Les deux R et le T qui se trouvaient déjà en place bloquaient toutes les possibilités sauf une (grille de g., cidessous).
L'énigme précisait «soit cinq aux extrémités et une au milieu». Les lettres disposées aux cinq extrémités de la figure ainsi tracée étaient S, D, R, T, l, et celle qui se trouvait au milieu était le R;
mais ce tracé passait deux fois sur les lettres D, T (déjà inscrit sur la grille), R (milieu, déjà inscrit) et S (point de départ et point d'arrivée du tracé), ce qui totalisait bien dix lettres en tout: S, D, R. T, D. R. I. T, R. S. Ces dix lettres servaient dans l'énigme 15 (voir plus loin).
« Les solutions de l'énigme 10 combleront les trous» : le chercheur devait disposer, en les écrivant normalement dans les cases vides, les mots «1872» et « PourquoiPa» trouvés dans l'énigme 10 (grille de dr., cidessous).
Il disposait alors du code pour décrypter B7, ES, A4, D1. B5, D5. etc. Il lui suffisait de relever les chiffres et lettres qui se trouvaient dans la grille pour obtenir:
«Il naquit en 1788, les conçut en 1821 et expira en 1827.» Ce personnage était le physicien Augustin Fresnel, concepteur, en 1821, des lentilles qui portent son nom.

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Enigme 12

Cette énigme contenait un petit piège. En effet, presque tous les dictionnaires et encyclopédies indiquent Chambrais dans l'Eure, comme étant le village natal de Fresnel, et précisent que cette commune «s'appelle aujourd'hui Broglie». En réalité, ce village portait déjà le nom de Broglie à la naissance de Fresnel, en 1788. (La commune s'est appelée Chambrais jusqu'en 1742,
lorsqu'on la rebaptisa Broglie. En 1793, et jusqu'en 1814, elle s'appela à nouveau Chambrais, et retrouva son nom Broglie à la Restauration.) Ainsi que l'attestent des documents conservés aux Archives municipales et contrairement à ce qu'affirment les ouvrages encyclopédiques modernes ,
Fresnel est donc bel et bien né à Broglie et non à Chambrais (source : copie de l'acte de baptême d'Augustin Fresnel, 10 mai 1788, Broglie, collection Max Valentin).
Les chercheurs qui avaient essayé de décoder le cryptogramme avec les lettres qui composent le nom «Chambrais» étaient tombés dans le piège qu'ils voulaient justement éviter, et obtenaient Raye Sers (allusion au village où se trouvait la maison des grands parents de Thomas et Caroline), ce qui débouchait sur une piste sans issue. Pour décrypter correctement avec les lettres du nom Broglie, le lecteur devait procéder de la manière suivante:« 4 + 5 » : il fallait isoler la 4° lettre de «BROGLIE», soit le «G », puis compter 5 lettres à partir de ce « G» pour obtenir un « L ». En procédant ainsi jusqu'au bout, on trouvait: «LE MIROIR » (Saône-et-Loire).

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Enigme13

Le nom de Fresnel et ses lentilles optiques dites «lentilles de Fresnel », associées au miroir, ne pouvaient qu'évoquer les phares maritimes (dont les foyers se composent tous d'une lentille de Fresnel et d'un miroir). Le chercheur devait ensuite localiser le phare dont il était question. Pour ce faire, il tirait un trait depuis le village de Roberval trouvé dans l'énigme 8 (symbolisé par la balance dans le visuel) jusqu'à la commune de le Miroir, trouvée dans l'énigme 12 (symbolisée par la glace
dans le visuel). Après avoir mesuré, sur le visuel, l'angle formé par ces deux droites, soit 58°, il lui suffisait de reporter le même angle sur sa carte et de prolonger le trait le plus loin possible vers l'ouest.
La droite aboutissait au phare des Baleines, l'un des plus vieux phares de France, sur l'île de Ré. La distance entre Roberval et le Miroir est de 362 km, et la distance entre le Miroir et le phare est de 528 km (distances moyennes d'après cinq cartes géographiques sur papier et trois cartes informatiques). Transformées en gloupiots, ces distances étaient respectivement de 181 et 264. La différence, 83, était inscrite dans le gros plan du visuel. Le chercheur connaissant déjà la distance entre Roberval et le Miroir, il pouvait ainsi vérifier que sa distance entre le Miroir et le phare des Baleines était exacte.
Anecdote : dans le phare des Baleines se trouve un buste de Fresnel par David d'Angers.

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Enigme14

Le point le plus septentrional de la France continentale est la plage de Bray-Dunes, dans le Nord. Le point le plus au sud se trouve dans les Pyrénées Orientales, à environ 3 km du village de Lamanère, à La Bague-de-Bordeillat, au sud de Prats-de-MoIlo-Ia-Preste; le point le plus à l'ouest est la pointe de Corsen, à côté de Brest, dans le Finistère, et le point le plus oriental est situé à l'est de Lauterbourg, dans le Bas-Rhin.
Toutefois, les énigmes étant supposées avoir été rédigées en 1914, le chercheur devait se souvenir que la Moselle et l'Alsace appartenaient alors à l'Allemagne. De ce fait, le point le plus à l'est ne se situait pas à côté de Lauterbourg, mais à la Cime Ventose, sur la frontière italienne avec le parc du Mercantour, dans les Alpes Maritimes.
Dès lors, le point précis où se croisaient les axes nordsud et est-ouest était dans la Creuse, à droite de la D996, entre les communes d'Évaux-Ies-Bains, Château-sur-Cher et Fontanières, très précisément à 2°31' de longitude Est, et 46°7’ de latitude Nord.
«La somme de tous les côtés fait 561 gloupiots» : à ce stade le lecteur ne pouvait pas encore tracer correctement ce triangle sur une carte, ne disposant que d'un seul paramètre établi, c'est à dire
la distance entre ce point dans la Creuse et le phare des Baleines de l'île de Ré, soit 313 km (ou 156,5 gloupiots). Ce n'était qu'après décryptage de l'énigme 15 qu'il pouvait distribuer correctement les 404,5 gloupiots (809 km) restants, ce qui lui apportait une continuation de sa solution (distances moyennes d'après cinq cartes géographiques sur papier et trois cartes informatiques).

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Enigme 15

A noter : dans la dernière colonne du visuel, un problème de transfert de fichier avait entraîné deux erreurs et le déplacement d'une case noire ; mais cela n'empêchait pourtant pas la compréhension du message décrypté  (l'ensemble des onze données de cette dernière colonne a fait l’objet d’un erratum dans SVJ n° 128, daté de mai 2000). Le titre de la 15° énigme représentait le signe grec X, pour « qui ». Il fallait donc trouver un personnage. Elle se décodait à l'aide des solutions des énigmes précédentes. Les cases noires devaient être complétées par les dix lettres S, D, R. T, D, R. l, T, R, S provenant de la solution de l'énigme 11 ; le reste se décryptait de la manière suivante. Ex : « 6, P, 4 » signifiait « énigme 6, personnage, 4° lettre ». Le personnage de l'énigme 6 étant Lumière, la 4° lettre était un « i » . En procédant ainsi jusqu'au bout, le lecteur obtenait: «IL VOUA SA VIE A DRESSER LE PORTRAIT DE LA FRANCE. IL ÉTAIT LE TROISIÈME ». Ce personnage était César François Cassini de Thury (1714-1784), dit Cassini III, qui fut chargé par Louis XV du lever géométrique du royaume à l'échelle 1/86400.

Cet immense travail, représentant 181 feuilles, fut achevé par son fils. Les cartes de Cassini inspirèrent tous les cartographes européens. César François Cassini de Thury est né à Thury-sous-Clermont, dans l'Oise.

Max VaIentin

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Note : la moitié de la chasse a été écrite par Max, l'autre par Phil d'EUK  (source : Phil d'EUCK, 15/07/2017, message n°114015.03 sur Lachouette.net).

Les énigmes sont parues dans Science & Vie Junior n°125 (février 2000), n°126 (mars 2000) et n°127 (avril 2000).

Les solutions sont parues dans Science & Vie Junior n°129 (juin 2000) et n°130 (juillet 2000).

Les photos de l'invention de la météorite de la Victoria sur l'excellent site de Patrice :   http://kelpi.zabro.free.fr/Web/Documentation/victor-2.htm





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