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samedi 6 octobre 2018

Angers un trésor à découvrir, les solutions







Énigme 1

Ce chef d’œuvre du XIVème siècle fut commandé par Louis Ier d’Anjou, puis utilisé au mariage de son fils avec Yolande d’Aragon. En 1867, il fut présenté à l’exposition universelle de Paris, et se trouve aujourd’hui à Angers. Si vous ne l’avez toujours pas identifié, cette charade vous y aidera :
Mon premier, sur les vénérables murs médiévaux abonde.
Mon deuxième est la 2ème syllabe de la fin de fin du monde.
Mon troisième, cataclysmique, précédera le Jugement dernier.
Mon quatrième n’est qu’une préposition, vous l’aurez deviné.
Mon cinquième se fête le 6 décembre, le calendrier est formel.
Mon sixième est toujours une date, surtout dans les manuels.
Quant à mon tout, c’est la première étape de votre périple.

Énigme 2

Notre ville a le privilège d’avoir été choisie pour accueillir une agence européenne brièvement située à Bruxelles lors de sa constitution. C’est probablement l’une des spécificités de notre région qui justifia un tel choix.

À vous de découvrir quel est cet office communautaire en trouvant les deux mots qui le définissent dans l’anagramme suivante : SAGE EST LA VIE VERTE.

Enfin, sachez que plus de dix mille demandes lui sont parvenues depuis qu’il est opérationnel.

Énigme 3

Non loin d’Angers se trouve un musée, européen lui aussi, qui relie les hommes. La plupart des inventions qui y sont exposées n’auraient pas vu le jour sans un génie, père d’un drôle de petit bonhomme. Une salle du musée porte son nom, et il s’y trouve.

Pour continuer, il faut être au courant de ses découvertes.

Énigme 4

Vous devez à présent identifier un médecin célèbre, dont une rue de la ville porte d’ailleurs le nom. Sa principale invention n’a pas de rapport avec la médecine, et l’obligea à volatiliser un élément.

Pour le trouver, regardez en face du Docteur Mirault, en dessous de celui-ci, mais au-dessus du Docteur Mirault. Ce qui compte, c’est son titre.

Énigme 5

L’annulation d’un acte obligea le personnage précédent à quitter la France. Cet acte ne fut pas signé à Angers mais dans une ville distante de 24,638 lieues de Paris.

En revanche, le Roi en prépara le texte au cœur de notre cité, pendant un séjour qui dura un bon mois.

Énigme 6

Son prédécesseur donna l’ordre de " faire abattre, démolir et raser notre château d’Angers et faire combler les fossés, le tout par dedans et du côté de la ville, et pour ce qui est du dehors, le laisser entier pour servir de ceinture et clôture à icelle ville ".

Heureusement pour notre patrimoine, le gouverneur du château n’obéit que partiellement.

Énigme 7

Aujourd’hui, Angers se trouve à moins d’une heure et demie de la capitale. Un grand chantier est en cours pour améliorer encore le confort des voyageurs et répondre aux nouvelles technologies.

Pour vous mettre sur la voie, sachez que c’est Louis Napoléon, alors président de la République, qui l’inaugura.

Énigme 8

Sur la rive droite de la Maine, au sein d’un hôpital médiéval, se trouve un musée qui porte le nom d’un peintre-cartonnier. Vous pouvez y admirer une suite de dix pièces, vaste symphonie sur la destinée humaine. Une autre de ses œuvres vous apprendra ce qui unit les peuples. Elle est visible ici quand son lieu d’exposition habituel fait peau neuve. Ce dernier est non loin d’Angers, à 47° 33’ 36’’ N et 0° 18’ 42’’ W.

À cet endroit, vous êtes sur la bonne piste.

Énigme 9

D’ici, vous pouvez gagner quotidiennement une demi-douzaine de destinations européennes et une douzaine de villes françaises. Un angevin fut l’un des pionniers de ce mode de transport, à bord de plusieurs véhicules qui portent son nom.

Remontez à ses débuts pour vous rapprocher du but.

Énigme 10

De retour à Angers, visitez une galerie qui a obtenu le prix européen des musées. Il est impossible de rester de marbre devant les nombreuses réalisations d’un artiste dont le nom est inséparable du nom de notre ville. On lui doit le fronton du Panthéon.

Lorsque vous l’aurez identifié, faites comme pour le personnage précédent, c’est évident.

Énigme 11

Hermine épousa un avocat, et ce mariage unit également leurs noms, comme en témoigne l’une de nos rues. Le frère d’Hermine, célèbre poète, vint souvent à Angers voir son neveu et filleul. Toujours est-il qu’une autre rue porte le nom de cet écrivain, au nord-est de celle qui honore sa sœur.

Gardez-en l’origine ou la fin, vous parviendrez invariablement à vos fins.

Énigme 12

Si Angers vaut 1.14.7.5.18.19, alors 3.8.5.18.3.8.5.26.4.5.19.16.15.18.20.5.19.

Un an avant sa naissance eut lieu une révolution : à vous de trouver laquelle.

Épilogue
Pour réunir efficacement les éléments de ce puzzle, vous porterez votre attention sur la cathédrale et vous vous intéresserez aux extrémités d’une œuvre dont l’un des éléments s’est perdu dans les méandres du temps. Avec ce que vous avez obtenu, vous retournerez sur vos pas. Quelque part, vous comprendrez qu’un nombre peut en cacher un autre : celui-là, vous le traiterez avec le bon énième, énième dont la première partie vous mettra sur la voie.

Rendez-vous alors un jour au bon endroit, mais sans vous y attarder. Au contraire, vous devrez vous éloigner du maître des lieux autant que possible. Vaine tentative : vous le rencontrerez à nouveau tout près de là !

Vous garderez le bas, mais vous ôterez les bas. Soyez galant, partez dans le bon sens, et vous découvrirez alors où se cache votre trésor.

INDICES

Indice n°1 : "le jeu est sans danger. Il est donc parfaitement inutile de chercher le trésor le long d'une voie ferrée, sur une piste d'atterrissage ou au fond d'une rivière".

Indice n°2 : la première fait des histoires, pas des verdures.

Indice n°3 : les producteurs peuvent se mettre au vert en étant protégés.

Indice n°4 : ceux qui n'apprécient pas le bonhomme ont besoin d'un certain doigté.

Indice n°5 : ça s'est passé peu avant la paix de Vervins.

Indice n°6 : une rue près de là, porte le nom du gouverneur.

Indice n°7 : Pour s'y retrouver, suivez les conseils d'Edgar.

Indice n°8 : Une autre occasion de faire tapisserie vous est offerte.

Indice n°9 : On le trouve également non loin du Champ de Bataille.

Indice n°10 : Pierre-Jean fut l’élève de son homonyme.

Indice n°11 : L'écrivain vous dirait qu'il ne faut jurer de rien.

Indice n°12 : 5.20.20.18.15.21.22.5.26.7.5.18.22.1.9.19.

Indice n°13 : L'œuvre de la cathédrale est bien visible.

Indice n°14 : Un personnage est l'auteur d'une marmite.

Indice n°15 : Il en reste 67 sur 84.

Indice n°16 : Il faudra compter avec une des 67.

Indice n°17 : Pour partir du bon pied, choisissez le pied du roi.

LES SOLUTIONS

La localisation exacte de la contremarque du trésor était conditionnée par la résolution d’un cryptogramme de 12 lettres. Chaque lettre de ce texte découlait de sa position dans une grille donnée par l’ultime Énigme, elle-même contenue dans l’épilogue. Les douze premières Énigmes permettaient de trouver douze années, au cours desquelles se sont déroulés des événements précis que le chercheur devait identifier dans le texte des Énigmes avec l’aide du visuel. Il suffisait ensuite de trouver le nombre d’années écoulées entre ces dates et l’an 2000 pour obtenir la position de chaque lettre du texte final dans la grille.

ÉNIGME 1
La charade permettait de trouver aisément mon premier : la tenture ; mon deuxième : de ; mon troisième : l’Apocalypse ; mon quatrième : par (ou de, peu importe) ; mon cinquième : Nicolas ; et mon sixième : bataille. Mon tout était donc : «La Tenture de l’Apocalypse par Nicolas Bataille».

Cette célèbre série de tapisseries est conservée au château d’Angers. Réalisée en laine dans la technique de la tapisserie de lisse, la tenture mesure actuellement 103 mètres de long sur 4,5 m de haut en moyenne. Ces dimensions, qui paraissent exceptionnelles, correspondent cependant à une œuvre amputée, à l’origine composée de six pièces de 23,5 m de long chacune sur 6 m de haut, soit une longueur totale de plus de 140 m. Chacune des six pièces comportait 14 tableaux répartis sur deux registres dans un grand bâti à compartiments imitant des encadrements en bois mouluré, et situé entre un ciel peuplé d’anges musiciens et une terre fleurie. En tête de chaque pièce, un grand personnage sous un baldaquin invite à la lecture et à la contemplation des scènes. Sur les 84 tableaux d’origine, il en subsiste 67 et quelques fragments, illustrant les visions que l’apôtre et évangéliste Jean reçut et consigna à la fin du Ier siècle dans le dernier livre du Nouveau Testament, l’Apocalypse.

L’élément du visuel représentait un fragment d’une des tapisseries, choisi par la Poste pour illustrer un timbre de 1965.

La date à retenir de cette Énigme était simplement 1867, figurant clairement dans le texte, date à laquelle la tenture fut présentée à l’exposition universelle de Paris.

A noter que l’une des tapisseries de l’Apocalypse était indispensable pour le décryptage final ; de même qu’une nouvelle utilisation, en fin de jeu, de l’instruction «Mon sixième est toujours une date». Nous y reviendrons.

ÉNIGME 2
La résolution de l’anagramme donnait : Variétés Végétales, allusion à l’Office Communautaire des Variétés Végétales (OCVV), lequel a mis en place un régime spécifique de protection des obtentions végétales permettant l’octroi de droits de propriété industrielle valables sur l’ensemble du territoire communautaire. Cette agence européenne est opérationnelle depuis le 27 avril 1995 (possibilité de réception des premières demandes) et effective depuis le 16 juin 1995 (mise en place de l’effectif initial). L’année à retenir était donc 1995.

Il est à noter le dynamisme de cet office, qui a eu a traiter sa dix millième demande en février 2000. C’est le logo de l’OCVV qui figurait comme élément visuel aidant à résoudre l’Énigme. Enfin, la réputation d’Angers comme capitale de l’horticulture n’est plus à faire.

ÉNIGME 3
Il fallait identifier le Musée Européen de la Communication, sis au château de Pignerolle, sur la commune de St-Barthélémy, à 5 minutes d’Angers. La riche collection d’appareils scientifiques qui y est présentée, de façon didactique et vivante, retrace la passionnante histoire des communications, les grandes étapes qui l’ont jalonnée et les différents moyens ou modes d’expression utilisés, «du tam-tam au satellite».

Au rez-de-chaussée, la troisième pièce visitée se nomme «Salle Ampère», et retrace la découverte de l’électricité et ses premières applications. Dans une vitrine, on trouve la description suivante : Professeur à l’Ecole Polytechnique pour l’Analyse et au Collège de France pour la Physique, Inspecteur Général de l’Université, dès 1808, savant de génie, il fut élu à l’Académie des Sciences dès 1814. Reprenant les travaux d’Oersted, il montra que l’électricité en mouvement est la source d’actions magnétiques, en prouvant que 2 courants fermés agissent l’un sur l’autre. Ampère mettra au point la construction d’appareils permettant le déplacement entre eux, de plusieurs circuits, en forme de boucles et de cadres, pouvant pivoter. Le dispositif le plus célèbre sera celui de la «table d’Ampère» qui servira de démonstration dans toutes les écoles. Ampère déterminera toutes les lois fondamentales de l’électrodynamique, et de l’électromagnétisme. Il conçut même une façon visuelle d’en démontrer les actions : «Le Bonhomme d’Ampère».

Immédiatement à côté de ce texte figure un portrait du savant, son nom, et une date isolée choisie par l’auteur de la vitrine comme représentative des découvertes d’Ampère : 1825. C’était la solution à retenir de cette Énigme. Quant à l’élément visuel, celui-ci permettait l’identification immédiate du personnage à partir de la médaille réalisée par David d’Angers.

ÉNIGME 4
Le personnage à identifier était Denis Papin, plus connu comme inventeur de la machine à vapeur que comme médecin. La rue qui porte son nom se trouve juste en face de la gare Saint Laud. Mais c’est dans un autre quartier qu’il fallait chercher la clé de l’Énigme. Le boulevard Mirault se trouve non loin du CHU, et est prolongé par le boulevard Daviers. En remontant ce dernier, on trouve la section pharmacie de l’UFR des sciences médicales et pharmaceutiques, dont les jardins commencent immédiatement après le boulevard Mirault. Dans le hall d’entrée, à l’entresol, une plaque sur le mur indique : «DENIS PAPIN A ETE RECU DOCTEUR LE 11 JUILLET 1669 A LA FACULTE DE MEDECINE D’ANGERS». Quelques marches plus haut, un tableau représente un autre Docteur Mirault, différent de celui qui a donné son nom au boulevard, et qui semble regarder la plaque commémorative concernant Denis Papin.

La solution de cette Énigme était donc 1669, année de l’obtention du titre de docteur par le savant. La phrase finale (ce qui compte…) incitait bien sûr à conserver de nouveau un nombre. Enfin, c’est une gravure représentant Denis Papin qui illustrait le visuel.

ÉNIGME 5
La révocation de l’Edit de Nantes imposa l’exil de Denis Papin en Angleterre. L’Edit de Nantes s’appelait initialement Edit de pacification, et fut signé en avril 1598, seule date figurant sur le document. Nantes se trouve à 80 kilomètres d’Angers, soit à 24,638 «lieues de Paris». Ici se situait un double piège, d’une part avec le nom de l’unité de mesure pouvant donner l’illusion que la ville à trouver est à une certaine distance de la capitale, et d’autre part avec la valeur de cette mesure. En effet, la lieue de Paris valait 1666 toises jusqu’en 1674, et 2000 toises ensuite. Par conséquent, à l’époque d’Henri IV - aisément identifiable sur le visuel -, cette mesure représentait 1666 toises, soit un peu plus de 3247 mètres. La simple multiplication donnait 80 km, ce qui confirmait la ville de Nantes, et ipso facto l’édit signé par Henri IV. Ce que l’on sait moins, c’est que le Roi séjourna à Angers du 7 mars au 12 avril 1598 et y rédigea le fameux édit avec ses conseillers, avant de le signer à Nantes quelques jours plus tard, probablement le 30 (contrairement à ce qu’affirment la plupart des dictionnaires et encyclopédies). Henri IV résida à l’hôtel Lesrat de Lancreau - devenu aujourd’hui un collège - situé dans l’actuelle rue Chevreul, près de la Place du Ralliement.

L’Énigme permettait de retenir l’année 1598.

ÉNIGME 6
Le prédécesseur d’Henri IV était bien sûr Henri III. Ce dernier avait donné ordre à ses gouverneurs de faire raser toutes les forteresses féodales, considérées alors comme des points de retranchement possibles pour les protestants. Il ordonna de démolir «ras pierre et ras terre» le front nord du château d’Angers, face à la ville, et les constructions intérieures. Même si le donjon fut arasé et les tours abaissées, Angers est redevable du maintien en l’état de sa citadelle à Pierre de Donadieu, sieur de Puycharic, gouverneur du château d’Angers pendant la guerre de religion. En effet, Donadieu de Puycharic fit traîner en longueur l’exécution de l’ordre royal, persuadé qu’un jour la couronne se féliciterait de disposer d’une telle forteresse intacte.

L’ordre de raser la citadelle d’Angers avait été donné le 5 octobre 1585. Le texte reproduit dans l’Énigme était la confirmation de cet ordre figurant dans une lettre du Roi, reçue par le Maire et les échevins le 6 novembre suivant.

La solution de l’Énigme était donc l’année 1585. Le visuel représentait la vue aérienne actuelle du château, tel que sauvegardé grâce à Donadieu de Puycharic.

ÉNIGME 7
C’est de la nouvelle gare SNCF dont il était question dans cette Énigme. Le trafic de la gare d’Angers représente plus de 5 millions d’usagers par an depuis la mise en circulation du TGV Atlantique - figurant sur le visuel -, ce qui impose une nouvelle conception de l’architecture. Avant la mise en route du chantier actuel, la gare n’avait guère été modifiée depuis sa reconstruction en 1956, la précédente ayant été détruite par les bombardements de 1944.

La première gare fut inaugurée par Louis Napoléon, président de la République, le 29 juillet 1849, année qu’il fallait retenir.

ÉNIGME 8
Le chercheur devait d’abord identifier le Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie contemporaine. Ce musée est installé dans l’ancien hôpital St Jean, fondé en 1174, et qui fonctionna jusqu’au milieu du 19ème siècle. On peut y admirer la série de tapisseries de Jean Lurçat intitulée le Chant du Monde. L’auteur avait découvert avec admiration la Tenture de l’Apocalypse lors d’un séjour à Angers en 1938, ce qui le décida à réaliser le Chant du Monde une vingtaine d’années plus tard.

L’élément visuel de l’Énigme représente un fragment du timbre de la Poste édité en 1966 et dénommé «Tapisserie de Lurçat», à partir de l’œuvre Lunes et toros.

La tapisserie à identifier dans cette Énigme était celle exposée habituellement au Musée Régional de l’Air, situé à côté de l’aérogare d’Angers-Marcé. Pendant les travaux de rénovation du Musée Régional de l’Air, c’est tout naturellement le Musée Jean Lurçat qui l’accueillit.

Les coordonnées géographiques citées dans l’Énigme sont celles de l’aéroport d’Angers-Marcé ; et plus précisément celles du centre de la piste principale, ainsi que le mentionnent les fiches «Jeppesen» présentes dans tous les avions circulant au-dessus du territoire français.

On peut lire sur la tapisserie une phrase confirmant au chercheur qu’il avait découvert la bonne œuvre : «LA VOIE DES AIRS UNIT LES PEUPLES». C’est un fragment de cette tenture qui illustre l’Énigme suivante. Enfin, la tapisserie est signée et datée en bas à gauche, et c’est cette année que devait conserver le chercheur : 1953.

ÉNIGME 9
Cette Énigme confirmait, s’il en était besoin, l’étape précédente. Ainsi que précisé dans le texte de l’Énigme, de grandes villes européennes sont accessibles par la voie des airs en quelques heures à peine au départ d’Angers. Citons par exemple : Amsterdam, Düsseldorf, Munich, Genève, Milan, Turin… Il en va de même pour la plupart des grandes destinations françaises.

Le pionnier de l’aviation est René Gasnier, né le 25 mars 1874, dont la vie et les exploits sont décrits au Musée Régional de l’Air. On peut y voir l’un de ses avions, le René Gasnier II, et y lire le récit du tout premier vol du René Gasnier I, le 17 août 1908. Une importante bibliographie lui a été consacrée, de même que de nombreux articles de presse.

Si le chercheur avait un doute quant à la date à retenir (date de naissance de Gasnier ou date de son premier vol), ce doute était levé d’abord par «remontez à ses débuts» et par la précision apportée dans l’Énigme 10 : «faites comme pour le personnage précédent». Or, le personnage concerné par l’Énigme 10 étant David D’Angers (voir ci-après), une date en rapport avec l’aéronautique était évidemment exclue.

Par conséquent, la solution était l’année de naissance de René Gasnier, soit 1874.

ÉNIGME 10
Le musée à découvrir dans cette Énigme était la galerie David d’Angers, située à l’Abbaye Toussaint, dans la rue du même nom. Cette ancienne église abbatiale, dont les voûtes Plantagenêt effondrées en 1815 ont été remplacées par une vaste verrière à armature métallique, a été aménagée pour abriter la quasi-totalité des œuvres d’atelier que le sculpteur Pierre-Jean DAVID, dit David d’Angers, donna de son vivant à sa ville natale. Ainsi qu’il est dit dans l’Énigme, c’est David d’Angers qui sculpta le fronton du Panthéon de Paris, dont on peut voir le modèle plâtre à l’échelle 1/3 dans la galerie.

L’élément visuel permettant d’identifier plus facilement encore l’artiste est une partie du monument funéraire du général Bonchamps, intitulé la Clémence de Bonchamps. Cette œuvre célèbre sur laquelle est gravée la phrase «Grâce aux prisonniers !» rend hommage au chef militaire qui prononça ces mots alors qu’il était blessé à mort. Le père de David d’Angers était un de ces prisonniers…

Le sculpteur est né le 12 mars 1788 au numéro 38 de l’actuelle rue David d’Angers, à côté de la Mairie. Le chercheur devait donc mettre de côté cette année-là, 1788.

ÉNIGME 11
Le poète qu’il fallait découvrir, et dont l’élément visuel représentait le portrait, était Alfred de Musset. Sa sœur Hermine épousa en 1846 Timoléon Désiré Lardin, ce qui amena son frère à lui rendre fréquemment visite à Angers. La rue Lardin-de-Musset se trouve non loin du centre ; quant à la rue Alfred de Musset, celle-ci est située à un peu plus de deux kilomètres de là, au nord-est de la ville.

L’auteur de Lorenzaccio est né en 1810 et mort en 1857 («gardez-en l’origine ou la fin»). Le décryptage final permettait d’obtenir le même résultat avec ces deux années, ainsi que nous le verrons.

ÉNIGME 12
Le début de l’Énigme expliquait la technique de décryptage à utiliser, une simple substitution des lettres par des nombres, dans l’ordre alphabétique. Ainsi, A=1, B=2, etc. La phrase codée 3.8.5.18.3.8.5.26.4.5.19.16.15.18.20.5.19 se traduit donc aisément par la suite de lettres : CHERCHEZDESPORTES. Ici se situait un piège, à savoir qu’il ne fallait pas lire «Cherchez des portes», mais : «Cherchez Desportes».

Une rue d’Angers porte ce nom et se trouve à proximité immédiate de la place La Fayette. Les plaques apposées aux extrémités de cette rue sont erronées puisqu’elles précisent : «RUE DESPORTES, Poète, 1546-1606». Or, en donnant ce nom à cette rue, il ne s’agissait pas de rendre hommage à Philippe Desportes, poète rival de Ronsard, mais à Gervais Desportes, horticulteur angevin qui exploitait la ferme du Clon située près de cet emplacement. Gervais Desportes fut, avec Pierre Audusson, choisi pour la dénomination de deux rues contiguës parce qu’ils ont, les premiers, donné l’essor aux importantes cultures de ce quartier, ainsi qu’en témoigne la délibération du Conseil Municipal du 28 décembre 1910, laquelle attribua officiellement leurs noms à ces deux voies.

Gervais Desportes est né le 15 mai 1790 et mort le 24 février 1868. «Un an avant sa naissance» correspondait donc à 1789, année de la révolution française. (Cette précision excluait donc qu’il puisse s’agir de Philippe Desportes, puisqu’il n’y eut pas de révolution en 1545.)

La réponse était 1789.

ÉPILOGUE
L’œuvre à identifier dans la cathédrale était les vitraux de celle-ci. L’ensemble des fenêtres, des verrières et des deux roses de la cathédrale permet d’observer, grâce à la succession chronologique des œuvres, la naissance, l’apogée et le déclin, entre le XIIème et le XVIème siècle, du plus mystérieux des anciens arts du feu. En effet, le bleu des maîtres verriers qui exécutèrent les fenêtres du chœur et de la partie gauche de la nef n’a jamais pu être reproduit depuis cette époque ; et ce secret, comme beaucoup d’autres de l’artisanat médiéval, a été perdu. Le mot clé était VITRAIL, dont les extrémités sont les lettres V et L. Le premier nombre à trouver était donc VL, ou 45 en chiffres romains.

Il fallait ensuite revenir sur ses pas, dans l’enceinte du château, pour admirer la tapisserie numérotée 45 dans la suite de la Tenture de l’Apocalypse. Cette pièce se nomme le Chiffre de la bête, ou 666. Le chiffre 6, symbole d’imperfection, répété à trois reprises, signifie le comble de l’imperfection ou du mal. «Un nombre peut en cacher un autre» faisait par conséquent allusion au nombre 45 qui «cachait» le nombre 666.

Le «énième» renvoyait à la charade de la première Énigme (là aussi : «retourner sur ses pas») consacrée justement à la Tenture de l’Apocalypse. Dès lors que le texte de l’épilogue précisait «la première partie vous mettra sur la voie», il ne pouvait s’agir que de la ligne 6 de la charade, soit «Mon sixième est toujours une date». Le sixième de 666 est bien sûr 111, que l’on peut convertir en deux dates : 11/1 pour 11 janvier, ou 1/11 pour 1er novembre. (A noter qu’aucune ligne de la charade, hormis la ligne 6, ne permettait d’obtenir une date par division.) C’était donc le 1er novembre qu’il fallait conserver, cette date évoquant le jour de la Toussaint, et rappelant la rue et l’Abbaye du même nom où se trouve la galerie David d’Angers (c’est-à-dire «un jour au bon endroit»). En quittant le musée, on peut emprunter la rue Toussaint à gauche ou à droite. Si on opte pour cette dernière solution, on se dirige droit sur la rue David d’Angers, quelques centaines de mètres plus loin, et on ne s’éloigne pas du «maître des lieux», bien au contraire. En revanche, choisir de se diriger à gauche fait passer devant la bibliothèque municipale et arriver Place du Président Kennedy, à la sortie de laquelle se dresse la statue du Roi René… par David d’Angers.

Cette œuvre dressée sur piédestal se trouve entre l’église Saint-Laud et le château, juste en face de l’Office de Tourisme où bon nombre de chercheurs sont venus se documenter sans deviner qu’ils se trouvaient à quelques mètres à peine de la solution. Douze statuettes de personnages célèbres de l’Anjou figurent dans autant de niches creusées dans le piédestal, sous la statue du Roi René : c’est le bas qu’il fallait garder («garderez le bas»). A noter que les plâtres de ces statuettes sont exposés à l’entrée de la galerie David d’Angers.

Les inscriptions figurant sous les statuettes, relevées dans le bon ordre, donnaient la grille du décryptage final. Le chercheur pouvait les considérer dans le sens des aiguilles d’une montre, où dans le sens contraire. S’il choisissait la seconde solution, il n’arrivait à rien et devait recommencer sa tentative de décryptage «dans le bon sens», soit le sens des aiguilles d’une montre. En commençant par les femmes (puisqu’il fallait «être galant»), il obtenait l’énumération suivante : 1425 MARGUERITE D’ANJOU REINE D’ANGLETERRE ; 1433 JEANNE DE LAVAL 2ème FEMME DE RENE 1498 ; 1410 ISABELLE DE LORRAINE 1er (ou plus logiquement 1ère. L’inscription est illisible, mais cela était sans conséquence pour le jeu, comme nous allons le voir) FEMME DE RENE 1453 ; 1339 LOUIS 1er DUC D’ANJOU 1384 ; 1220 CHARLES D’ANJOU ROI DE SICILE 1285 ; PHILIPPE AUGUSTE REUNIT L’ANJOU A LA COURONNE 1203 ; XIIème SIECLE HENRI II PLANTAGENET HOSPICE D’ANGERS 1189 ; FOULQUES V ROI DE JERUSALEM 1142 ; NE AU Xème SIECLE FOULQUES NERA MORT EN 1040 ; ROBERT LE FORT VAINQUEUR DES NORMANDS BRISSARTHE IX SIECLE ; ROLAND 1er COMTE D’ANJOU RONCEVAUX 778 ; DUMNACUS DEFENSE DES ANDES AN 48 AV JC.

La grille finale était obtenue en éliminant les caractères minuscules, nommés également «bas de casse» en langage d’imprimerie («ôterez les bas»). La suite de chiffres et de lettres devait alors être numérotée dans l’ordre. Le début de la grille donnait les résultats suivants : le «1» de 1425 valait 1, le «4» valait 2, le «2» valait 3, le «5» valait 4, le «M» de «Marguerite» valait 5, et ainsi de suite jusqu’au «C» final du texte, correspondant au 422 ème caractère de la grille, valant par conséquent 422.

Les douze premières Énigmes permettaient de découvrir autant de dates. Dans l’ordre : 1867, 1995, 1825, 1669, 1598, 1585, 1849, 1953, 1874, 1788, 1810 ou 1857, et 1789. Ces dates, soustraites de l’an 2000, donnaient respectivement : 133, 5, 175, 331, 402, 415, 151, 47, 126, 212, 190 (ou 143), et 211. En extrayant de la grille précédente les lettres correspondant à ces nombres, on obtenait le message suivant : 2 M S DE ND DU LAC, qu’il fallait lire : 2 Mètres au Sud de Notre-Dame du Lac.

L’avenue Notre-Dame du Lac se trouve dans le quartier de Belle-Beille, et tire son nom de la statuette située dans l’excavation d’une roche près de l’étang de Saint-Nicolas, au nord-ouest de la ville. La statue est derrière une grille, et représente la Vierge tenant l’enfant Jésus sur son bras gauche, et un bateau dans sa main droite.



La clé qu’il fallait trouver était enterrée à environ trente centimètres de profondeur, très exactement à deux mètres au sud de la grille de Notre-Dame du Lac, au pied du rocher. Elle se trouvait dans un coffret de bois qui contenait également un message de félicitations au vainqueur. Outre le numéro de téléphone à composer pour faire part de la trouvaille, une phrase devait être prononcée par le découvreur. Il s’agissait du dernier vers du poème de Joachim Du Bellay, Heureux qui comme Ulysse, qui résume tous les attraits d’Angers déjà connus de l’auteur au 16ème siècle : «Et plus que l’air marin la douceur angevine».



Une chasse de Max VALENTIN (2000).

Chasse résolue par MUSETTE.

(Source : http://kelpi.zabro.free.fr/Web/Archives/angers.htm)


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2 commentaires:

  1. Bonjour Kaspius, tu as de très bons articles sur ton blog mais aussi beaucoup de copier/coller... Il faut toujours vérifier les sources ailleurs après être passé sur ton blog (enfin c'est ce qui se dit :o))

    Amitiés, Julian.

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    1. Re-bonjour Julian, que veux tu il y aura toujours des jaloux pour baver sur mon blog !

      Pour ce qui est du copier-coller, oui il y en a un peu (il y a la source en général, pas besoin d'être devin) sinon pour aller chercher ailleurs, bon courage car il y a surtout beaucoup d'infos inédites, numéro de la contremarque, chasses de Max comme "La chasse aux allergènes", "Venise" ou le spot du lieu final d'Objectif Trésor, (même cet article possède le spot qui est introuvable ailleurs !) bref, merci de l'info et laisse parler les trolls, il y aura toujours de la jalousie dans l'univers des chasses aux trésors ;o))

      Amicalement,

      Kaspius.

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Smileys à copier-coller :

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